Société : les résultats du projet d’adressage de la ville d’Abidjan et de l’intérieur du pays présentés par le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme de Côte d’Ivoire.
Le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme a présenté l’état d’avancement du projet d’adressage de la ville d’Abidjan et de l’intérieur du pays le mardi 30 septembre 2025 à la Maison de la presse sise au Plateau dans le cadre de la 3ᵉ édition de « la Matinale du Bâtir ». Cette présentation était placée sous le thème : « Adressage des rues, rénovation urbaine et restructuration des quartiers précaires : quel apport pour le nouveau visage d’Abidjan ? » Cette présentation s’est déroulée devant des responsables et agents du ministère de la Construction, des artistes et hommes de médias.
Monsieur Cheick Koné, directeur de la communication du ministère de la Construction, dans son allocution, a évoqué l’importance du thème qui se situe au cœur de la transformation de la capitale ivoirienne : « Notre engagement : offrir un cadre de vie digne aux populations », a-t-il déclaré. Le directeur général a tenu à saluer les personnalités présentes ainsi que les acteurs du bâtiment présents à cette cérémonie de présentation.
Monsieur Alphonse Nguessan, le directeur en charge de l'adressage, de la rénovation, et de la restitution urbaine au ministère de la Construction, dans son intervention fait mention de l’adressage des rues et a aussi présenté les résultats. Monsieur N’Guessan a évoqué le point qui a motivé le gouvernement à prendre ces mesures en ces termes : « Il faut noter qu'aujourd'hui, ce qui est sur nos territoires n'était pas aisé au regard de l'inexistence d'un référentiel unique d'adresses. Donc depuis 2017, le gouvernement a décidé de faire de l'adressage un outil d'aménagement du territoire et de permettre la circulation aisée sur nos territoires. » a-t-il déclaré.
Il a ensuite rappelé le contexte dans la lequel ce projet a été réalisé. « Et donc, il s'agit à travers ce projet-là de mettre en place un référentiel unique d’adresses, de donner des adresses à l'ensemble de la population, de la population aussi bien personne physique, personne morale, à savoir les sociétés, les activités, et de faciliter le repérage sur le territoire. Bien entendu, à travers l'adressage, ce sont les activités économiques en matière d'économie digitale, d'économie internet qui devraient se développer et c'est ce qui a été mis en place aujourd'hui à travers ce processus d'adressage. »
Monsieur Alphonse a énuméré le cout global dudit projet : « Sur Abidjan, le projet qui arrive à son terme en décembre est un projet qui a globalement coûté 12 milliards de francs CFA, financement banque mondiale pour 10 milliards et État des Côtes d'Ivoire pour 2 milliards de francs CFA. »
Le directeur a expliqué que ce projet permet globalement de pouvoir donner des adresses à 500 000 entités, de panoter les voies sur le territoire et aujourd'hui de faciliter la circulation des personnes. Et donc qu’à ce jour, ce projet est en train de se dupliquer sur l'ensemble du territoire national et normalement à l'horizon 2030, c’est une quinzaine de villes qui devraient être adressées au niveau national. Ce qui devrait porter la population urbaine, c'est-à-dire la population qui vit en ville qui a une adresse, devrait être estimé à plus de 75 % de la population qui vit en ville d'avoir une adresse à l'horizon 2030.
Concernant les quartiers précaires, Monsieur N’Guessan a évoqué les chiffres et la mesure qui sera prise, « Sur les quartiers précaires, comme on a indiqué dans notre exposé, la croix de la voie aujourd'hui, singulièrement à Abidjan, c'est près de 200 quartiers qui sont dans la précarité. Nous avons près de 20 % de nos populations qui vivent dans ces quartiers, ce qui veut dire qu'une personne sur cinq à Abidjan aujourd'hui vit dans un tel quartier. » Le directeur a donné une mesure pour ces quartiers précaires, la solution n'est pas forcément de raser. Il n'y a pas une solution unique dans la restructuration des quartiers précaires. Il y a des quartiers qui peuvent être maintenus sur place, et pour ces quartiers qui peuvent être maintenus sur place, le processus sera conduit pour le maintien de ces quartiers sur place. »
Pour les quartiers qu'on ne peut pas maintenir malheureusement sur place, parce qu'étant sous des lignes de haute tension ou étant dans des bas-fonds, l’État va préalablement identifier des terrains, conduire le processus, aménager ces terrains, et puis voir comment déplacer de façon progressive les populations sur les nouveaux terrains aménagés. »
Il faut noter qu’à travers la ville d’Abidjan, ce sont au total 35 boulevards, 14 276 voies, 14 030 rues qui sont concernées par ce projet. Et ce projet d’adressage a couvert les 13 districts de la ville d’Abidjan et vise aussi trois villes de l’intérieur du pays, à savoir, Yamoussoukro, Korhogo, et Daloa.
Aissatou Diallo
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